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 ㄨ le contexte → never forget me.

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Anha-Bliss Carpenter
Anha-Bliss Carpenter
if you want something in life, reach out and grab it ㄨ

PSEUDO : fool bird
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MessageSujet: ㄨ le contexte → never forget me.   ㄨ le contexte → never forget me. EmptyDim 7 Aoû - 16:15




le contexte

N’avez-vous jamais fais ce rêve ? Celui qui vise à vivre les pires horreurs possibles, juste fermer les yeux un instant et recommencer tout à zéro pour ne jamais faire les mêmes erreurs ; celui qui vous montre à l’avance comment sera votre existence, à quel point les déceptions s’enchaîneront, à quel point l’amour et l’amitié vous toucheront ; celui qui vous permet de juger les personnes avant même de les rencontrer, savoir qu’elles vous laisseront tomber, savoir que leurs promesses ne seront jamais que des mots. Celui qui a pour but de vous faire haïr la vie et aduler la mort. Tout cela n’a rien de magique, de poétique ou bien, d’incroyablement beau. Ce serait plutôt le contraire. Une question stupide qui vient probablement à l’esprit de tous un jour ; et après ? La lumière remplacée soudainement par l’obscurité, la liberté par une prison, une cage, de laquelle il est impossible de s’échapper. Et après ? Est-ce le silence qui s’installe ou bien les mots que murmurent nos proches, le bruit de leurs sanglots, la chaleur de leurs regrets, l’amour de ceux qui disaient nous détester, la peine pour un être parti beaucoup trop tôt ? Mais si tout ce chagrin était remplacé par une once d’espérance. Imaginez juste un instant, la possibilité de revenir en arrière, de voir ce rêve se réaliser malgré les inconvénients que cela représente. Avoir juste la possibilité de vivre autrement, d’avoir d’autres envies, d’autres rêves, d’autres exigences. Après que ce silence qui s’était emparé de tout votre corps, vous ayez la possibilité de sentir votre cœur battre de nouveau, de sourire, de pleurer, de crier. De vivre. Et maintenant ?


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Anha-Bliss Carpenter
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MessageSujet: Re: ㄨ le contexte → never forget me.   ㄨ le contexte → never forget me. EmptyDim 7 Aoû - 16:26



les témoignages.

Il y avait un match de football très important à la télévision. C’est un peu comme ça au Texas. Quand on ne peut pas assister au match en direct, avec nos yeux, on le fait d’une autre manière. Il pleuvait, ce qui est plutôt rare dans une ville comme la nôtre. J’avais laissé Emma, ma fille, sortir. Une de ses amies fêtait ses dix-huit ans d’après ce qu’elle m’avait raconté ; ça me faisait une bonne raison de rester à la maison tout seul, tranquille, une cannette de bière à la main. Sauf qu’à cause de la météo, le match a été annulé. L’électricité s’est coupée et je me suis retrouvé dans le noir le plus complet. Un long soupir avait alors traversé la pièce entière, l’agacement s’acharnant en moi. Je détestais ce temps, surtout quand il me poussait à aller me coucher aussi tôt. Avant, ce ne sera jamais arrivé. Évidemment, puisque à cette époque-là, il y avait une femme à la maison ; qui savait parfaitement bien s’occuper de son mari, de sa fille, de sa famille toute entière. Puis du jour en lendemain, plus rien. Elle avait disparu. La mort a repris le dessus sur son existence. Un stupide accident de voiture. Un stupide fossé. Une stupide fin de soirée. J’étais alors devenu ce père pitoyable, qui était incapable de dire non à une jeune femme qui en aurait pourtant besoin, une fois de temps en temps. Un autre soupir. Je décidai alors de sortir de la maison, tenter de remettre l’antenne en place. On ne sait jamais, le vent l’avait peut-être déplacé, coupant alors l’image. Puis ce fut une autre obscurité qui s’est placée juste devant mes yeux. Plusieurs décharges dans le dos, mais aucune douleur particulière ; ce qui aurait pourtant du être le cas. Inconscient, j’avais du rester allongé ici durant une heure ou deux. Puis, mes yeux se sont de nouveau ouverts. Je ne ressentais plus cette douleur dans mes membres. Comme si de rien n’était …
Andrew Miller, Harligen (Texas)

Je me disais que peut-être, elle penserait moins à moi durant un court instant. Je me disais qu’elle oublierait que j’ai, un jour, fais partie de sa vie, qu’elle pourrait faire le deuil d’une histoire qui n’avait plus lieu d’être et qui, visiblement, nous avait fais souffrir l’un comme l’autre. L’échappatoire à une relation dévastatrice a été la bêtise ; le pire fardeau qu’une personne peut supporter. Les sorties, les soi-disant amis qui n’hésitent pas à te proposer un verre, puis un autre et au final, on finit avec le visage dans la cuvette des toilettes. Je n’ai jamais voulu ça pour moi, comme je ne l’aurais souhaité pour personne. Malheureusement, la dépendance, c’est un peu comme la patience ; tout vient à point à qui sait attendre. Elle arrive du jour au lendemain et provoque ces fameux dommages collatéraux. Je n’ai pas supporté l’obscurité, je n’ai pas aimé sombrer aussi facilement, aussi lâchement. Incapable de remonter la pente, je supposais dès lors qu’il fallait en finir. Oh oui, je t’ai aimé Elizabeth. Comme un fou. Jusqu’à la fin.
Un long silence.
Un couloir sombre.
Et au bout, une sorte de lumière.
La vie ne m’a pas laissé partir.
Mario Lopez, Guadalupe (Mexique)

Tout a commencé comme ça, du jour au lendemain ; j’étais incapable de me souvenir si j’avais fermé la porte de la maison ou non. Accompagnée de mon mari, je lui fis part de cette troublante mésaventure. La perte de mémoire, c’est plutôt habituel pour des personnes de mon âge. Cependant, l’effet est toujours contrasté et vraiment très étrange. Ensuite, j’ai commencé à oublier des petites choses futiles qui le sont beaucoup moins au fur-et-à mesure. Je ne me souviens plus, aujourd’hui, à quelle vitesse le cours des événements s’est dégradé. Un oubli par-ci, un oubli par-là. Mes propres enfants sont devenus des étrangers et un jour, j’en ai même oublié l’endroit où je me trouvais. Un puis sans fond s’est alors formé autour de moi sans que je ne m’en rende compte. La douleur n’était plus à l’état de précocité. Tous mes muscles souffraient, ma tête se boursoufler d’elle-même et je perdais connaissance. Un élan de bonheur m’a envahi, une sensation de paix intérieure. Je n’avais pas peur de mourir ; c’est, de toute manière, le but final à toute existence. Mais ce jour-là, l’énergie, la force m’est revenue comme par magie. Je n’étais plus cette femme âgée au beau milieu d’une route, allongée sur le macadam à la recherche d’un souvenir qui était, maintenant, enfoui à tout jamais.
Mireille Dupuis, Paris (France)


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