Je m'appelle Maybe-Lynn Everett née Abott, oui, je suis bien d'accord avec vous, mes parents avaient beaucoup d'humour. La plupart du temps, on m'appelle May, moins rigolo certes mais plus simple à retenir. Je suis née le quatorze mai de l'année mille neuf cent quatre vingt-quatre à Bristol en Angleterre. Un rapide calcul vous apprendra que je suis aujourd'hui âgée de vingt-sept ans et d'une tripoté de dents plus blanches les unes que les autres. J'ai longuement suivit des études en musicologie pour devenir compositrice/parolière pour finalement exercer le métier de barmaid dans un bar miteux, offrant mes services de chanteuse quand il manque de l'animation. Il fut un temps où j'étais mariée mais... Il faut croire que le destin en a décidé autrement puisque aujourd'hui que je suis veuve depuis trois ans maintenant. Je vous raconterais jurement des cracks si je n'avouais pas que je n'ai jamais oublié mon mari et que... Sans lui, je suis totalement perdue, c'est ainsi que j'ai atterrit dans le groupe des traqueurs. Je pense que je peux vous dire que je suis rancunière, jalouse et impulsive de toute façon, qui cela pourrait intéresser ? Maintenant je sais me montrer gentille même drôle parfois et il fut un temps où mon imagination était telle que je voulais écrire des paroles et composer des chansons pour d'autres artistes. Voilà vous savez tout. Je suis géniale n'est-ce pas ?

AGE → 18YO. ㄨ AVATAR → Mandy Moore. ㄨ COMMENTAIRES → concept + apparence juste génial ! ㄨ AUTRE → beuuuh.

quinze février deux milles huit.
Je ne pouvais retenir ces larmes qui perlaient mon visage. Trop dur, c'était trop dur, regarder son corps, descendre peu à peu dans cet habitacle qu'on m'avait fait choisir pour lui. Pourquoi lui ?! Il me manquait, beaucoup trop, toujours trop. Une main passa sur mon épaule, une main qui se voulait réconfortante mais... Aucune main ne pourrait effacer ce chagrin dans lequel je me terrais à mesure que son cercueil entrait dans la terre, il était mort, c'était fini. La vie était décidément trop ingrate, elle m'avait donné le plus merveilleux des maris, celui qui avait su me changer, celui qui avait tout changé, du début à la fin, mais... Elle avait décidé de me le reprendre. Une simple histoire de couleur, sa vie c'était jouée sur une simple couleur, un rouge, ce rouge sanglant, ce sale rouge que je haïssais tant, autant que le chauffard qui avait percuté sa voiture en le grillant. Je ne voulais pas de cette main, je ne voulais pas qu'on me réconforte, personne ne pouvait m'aider, personne ne pouvait comprendre, en le perdant, je perdais tout... C'était fini pour moi aussi. Je ne pouvais vivre sans lui. Ils ne cessaient de passer devant moi, lançant quelques regards compatissants détestables, je les détestais tous, tous autant qu'ils sont, avec leur manière insupportable de croire en leur "je te comprends". Que comprenaient-ils au juste ? Il était mort, MORT. Avaient-ils vu leur raison de vivre mourir pour une connerie ? Avaient-ils vu leur mari mourir, leur meilleur ami, leur âme sœur mourir ? Non, ils ne pourraient jamais comprendre, tous autant qu'ils sont.

dix-huit septembre deux milles dix.
« Tu m'aimes ? » Demandais-je sans grand émotion. Il hocha la tête, avec un sourire béa, ce sourire qu'ils affichaient tous. « Oui, je t'aime. » Répondit-il simplement. J'aimais ce moment, c'était le moment que je préférais le plus. Le moment où je brisais le cœur du mec, ce mec qui avait survécu, ce mec qui avait eu le droit à la chance que lui n'avait pas eu. « Très bien, j'me casse. » Annonçais-je en me levant. Il me regarda surpris, prenant surement mes paroles à la rigolade. Mais j'étais sérieuse, comme toujours, sérieuse comme je l'étais à chaque fois que je répétais ces mots. « Je ne t'aime pas. Je te hais. » Puis, je pris mon sac, et sortais de son appartement, sans un regard par derrière. C'était mon truc, briseuse de cœur. On m'avait détruit, je les détruisais, c'était à juste titre que je faisais subir ces choses. Ils avaient survécus, lui non. Ils avaient eut une chance, lui non. J'étais devenue le fantôme de moi-même, ils devraient payer.

deux mai deux milles onze.
« Huuum, bonsoir à tous, je suis May. J'espère que vous apprécierez ce moment autant que moi. » Je m'installais confortablement sur le tabouret miteux que le boss réservait aux artistes invités... J'étais le plus de cette soirée, le bouche trou parce qu'il avait manqué quelqu'un. Ce sale type, il ne me payait même pas pour ça. Je lui aurais volontiers fait ravaler ce sourire satisfait qu'il affichait depuis le début de la soirée si je n'avais pas besoin de ce boulot... La guitare sur les genoux, je grattais lentement, avec douceur les cordes de l'instrument. C'était l'une de mes compositions, l'une de mes nombreuses compositions qui prenaient la poussière depuis qu'il était mort, depuis qu'il m'avait quitté, depuis que ma vie était partit en sucette. Je chantais, regardant tout ces gens qui ne me connaissait mais que je connaissais. Je connaissais chacun d'eux, je me rappelais de tous les visages qui avaient passé le pas de la porte de ce bar, eux... ne faisait pas attention à la barmaid, cette barmaid qui n'avait sans doute rien d'autres à faire de sa vie que de servir les autres. Non, je n'avais rien d'autre à faire, plus rien à faire depuis trois ans. Il était mort et j'étais morte avec lui. On m'avait parler de ces gens, ces gens qui survivent miraculeusement après être mort, cette seconde chance qu'on leur donnait. Dès lors, j'avais guetté ces gens pour détruire leur vie. Je m'approchais d'eux pour mieux les détruire, pour gâcher leur vie comme la mort avait gâcher la mienne, je les détestais parce qu'ils avaient quelque chose qu'il n'avait pas eu. On m'avait brisé le cœur, je leur brisais le cœur. Pourquoi ne la lui avait-on pas donné, cette seconde chance ? Il la méritait... Sa gentillesse était telle que personne ne pouvait rien lui reprocher, il était bon, trop bon. Pourquoi ne lui avait-on pas donné cette seconde chance ? Pourquoi la donnait-on à tous ces ingrats de la vie ? Tout ces gens qui ne savaient comment s'en servir ? Lui aurait su parce qu'il aimait la vie. Plus que tout autre chose... Frappant violemment la dernière note, je descendais de la pseudo scène que mon patron avait su habilement me faire mettre en place. J'étais devenue comme la femme à tout faire de ce bar, il savait pertinemment que je ne pouvais me permettre de broncher, j'arrivais à peine à vivre avec ce salaire de minable, s'il me virait... Ma vie deviendrait un véritable cauchemar bien qu'elle y tendait déjà depuis un bon moment. Reprenant ma place derrière le comptoir, je pris quelques commandes tranquillement sans y mettre beaucoup de cœur. « C'était bien. » Entendis-je derrière moi alors que la bouteille de whisky restait introuvable. « Merci. » Répondis-je simplement sans me retourner. Enfin je le trouvais, cette sale bouteille, terré dans l'ombre d'une autre. J'en vidais une belle dose dans un verre et le passa à son propriétaire. « Bonne soirée. » Ajoutais-je comme un automate sans grand enthousiasme. « Vous avez beaucoup de talent. » Rajouta la voix sans visage qui me semblait inconnue de ce bar. Tournant paresseusement la tête, je découvris le propriétaire de cette voix qui me dérangeait depuis quelques secondes. « Merci. » Répétais-je simplement avant de retourner à mon travail. « Jesse. » Je ne savais absolument pas de quoi il parlait et sérieusement... Je m'en fichais royalement, c'est pourquoi, je répondis simplement. « Génial. » En donnant un verre à un énième client. Ra, il avait bien préparé son coup de salaud, son bar était plein ! Et j'avais du travail, tellement de travail, je n'en pouvais plus, des May par-ci des May par-là. J'allais devenir folle. « Vous êtes toujours comme ça ? » Continua t-il en rigolant. S'il désirait sincèrement faire la conversation, il valait mieux qu'il aille emmerder quelqu'un d'autre. Habituellement, j'écoutais volontiers les gens racontant inlassablement leurs malheurs même si... Je n'écoutais pas réellement mais là... Ce n'était pas le moment. Je pris donc quelques nouvelles secondes de mon précieux temps pour me retourner vers lui une nouvelle fois. « Oui, je suis toujours comme ça. Si t'as besoin d'emmerder quelqu'un, je suis sûre qu'une belle nana n'attend que ton beau visage pour t'écouter pendant des heures. » Il s'en alla finalement, un sourire détestable sur les lèvres.

douze juin deux milles onze.
Il était revenu, tous les soirs depuis ce jour-là, il venait, il buvait puis il partait. Il parlait souvent et je me surprenais à l'écouter. Ce jour-là, il commençait à se faire tard, j'étais la dernière, avec lui mais... Il ne cessait de boire, encore et encore, toujours le même verre, un Tennessee Whiskey comme toujours. « Prends un verre. » Ordonna t-il pratiquement. Il se dirigea vers le jukebox, un vieux truc qui datait de je ne sais quand, il avait toujours fait décor, je ne savais s'il fonctionnait réellement. Je versais quelques goutes de gin dans un verre pour y ajouter une dose de jus d'orange tandis qu'il insérait une pièce dans le vieil appareil. Une vieille chanson que je ne connaissais pas combla le silence qui c'était imposé, j'étais en train de me remplir un second verre quand il s'approcha de moi et me tendis une main. Une simple invitation à danser, une simple danse, ce n'était rien. Je le suivais, tenant sa douce main. Je l'écoutais parler de sa vie, sa vie qui ne m'intéressait pas mais... Que je commençais à connaitre par cœur. « Ma femme est morte. » Il se pencha pour poser ses lèvres sur les miennes. J'étais comme pétrifiée, je ne savais que faire devant ce sentiment incroyable que cela me procura. Il entrouvrit la bouche comme pour m’inciter à le suivre, je le suivis, obéissante, comme une petite fille, parce que j'aimais ça. J'aimais ce contact, j'aimais ses lèvres bien que... Je mis fin à ce baiser avant d'aller plus loin. Il était mort, et j'étais morte avec lui. Jesse ne remarqua même pas mon malaise car il continua à parler, trop ivre pour comprendre que je m'en tapais de sa foutue vie. « Je suis mort, je suis mort et elle s'est suicidé ! Sauf que ... J'ai survécu. » Je l'écoutais, interdite, il en faisait partit, de ces gens, les calamity... Ce détails, un détails infime qu'il n'avait jamais jamais introduit dans ses récits, un détail qui me paralysa. Je reculais, reposant mon verre sur le comptoir, n'écoutant plus ce qu'il disait. Il était mort et je trompais sa mémoire avec l'un d'eux. Jesse avait eut sa seconde chance, pas lui. Pourquoi Jesse ? Qu'avait-il de plus que lui ? L'alliance pendue autour de mon cou me brulait tandis que la colère s'emparait doucement de moi.

vingt juillet deux milles onze.
« May, je te parle. » « Ta gueule. » Répondis-je simplement, je n'avais plus envie de lui parler, je ne voulais plus entendre parler de lui, il était mort et il était là alors que lui n'y était pas. Il repartit comme il était venu, tandis que je tendais un verre au client qui venait tout juste de le payer. Je le détestais, il était vivant et il perdait simplement son temps dans un bar, il perdait son temps alors qu'il avait eu cette seconde chance avec la vie. Je brisais la vie de tant de gens pour ça mais... Il était différent, je ne voulais pas lui faire ça, pas à lui... « May, j'attends. » Je renversais un peu d'alcool à côté du verre. « C'est bon ! J'arrive ! » Répondis-je sèchement. Personne ne semblait comprendre que j'étais la bonniche. Les larmes coulaient, sans que je puisse les retenir, il était mort et Jesse était là. Je le détestais, je les détestais tout les deux, l'un de m'avoir quitté, l'autre d'être toujours là. Je les détestais comme jamais je n'avais détesté auparavant. « May ? Ça va ? » Demanda quelqu'un sans que je ne sache réellement à qui appartenait cette voix, trop absorbée par le flux continuel de mes pensées. « May ! Je te paye pas pour faire le décor ! » S'en était trop, je lui jetais le torchon sale à travers la figure et ferma la porte de l'arrière boutique derrière moi. C'était le stock, le seul endroit où était stocké tout l'alcool qui n'avait pas encore eu la chance de se voir sur les étagères derrière le comptoir. L'endroit que j'avais choisis pour pleurer. Cet endroit que j'avais choisis pour pleurer après les trois ans de désert qu’avaient vécu mes yeux. J'étais amoureuse, amoureuse du mauvais garçon. Amoureuse de l'un d'eux. Je les détestais mais ce n'était rien fasse au dégoût que je ressentais envers moi. La porte s'ouvrit sur Franck, le boss. Il pouvait crier autant qu'il le pouvait, je m'en fichais, j'avais mal, mal dans la poitrine, j'avais terriblement mal au cœur, un cœur qui avait jusqu'alors semblé anesthésié par sa perte... Franck entra dans la pièce, trop petite pour faire entré son gros derrière, chose qu'il réussit miraculeusement à faire. « Qu'est-ce qui se passe May ? » Pourquoi devenait-il gentil d'un seul coup ? Il me menait la vie dure depuis trois ans, voilà qu'il devenait compatissant. « Il est mort. » Répondis-je simplement, je ne sais pourquoi je me confiais, Franck ne c'était jamais intéressé à ma vie, ce qui semblait lui contenter... Pourquoi d'un coup ? Je m'en fichais, je voulais parler. « Qui est mort ? » Demanda t-il simplement. « Mon mari. » Soufflais-je, je n'avais jamais parlé de cela, je n'étais que la pauvre May Everett qui menait la vie dur à des mecs qu'elle sélectionnait, des mecs que je sélectionnais pour leur survit miraculeuse, des mecs que je prenais un malin plaisir à anéantir quand les sentiments qu'ils éprouvaient pour moi devenaient trop grands. « Tu étais mariée ? » S'étonna t-il. Je rigolais, plus pour la situation dans laquelle je me trouvais que pour l'humour dont il avait fait preuve. « Oui, j'ai été mariée, pendant deux ans. Puis... Il est mort, et je suis arrivée ici deux mois après. » Racontais-je simplement, faisant semblant de croire qu'il s'intéressait à ma pitoyable histoire. « J'ai perdu ma femme il y a dix ans May, je comprends. » Et pour la première fois... Pour la toute première fois, je le croyais, je croyais en sa compréhension. Lui au moins, avait vécu la perte, celle de l'être aimé, cette perte que tout le monde semblait comprendre sans l'avoir vécu... Je pleurais de plus belle, et Franck me prit dans ses bras, provoquant une surprise grandissante chez moi. Mon mari était mort, et je tombais amoureuse d'un calamity sans avoir tourner cette page. Cette énorme page volumineuse. Une page que je ne pouvais tourner, une page que je me refusais à tourner. Je m'étais tellement amusée à brisé le bonheur de ces gens... Sauf que je l'aimais lui... Je ne pouvais pas lui faire ça parce que je l'aimais. Mais je ne pouvais pas l'aimer parce que... Parce qu'il avait quelque chose qu'IL aurait pu avoir...

Bienvenue sur le forum
Très bon choix d'avatar !
Bonne continuation pour ta fiche !

Gemey Maybelinne oui je sors
BIENVENUE et bon choix d'avatar (a)

OMG j'avais même pas remarqué en l'écrivant.
merci à vous deux.

bienvenue parmi nous.
je ne connais même pas la personne qui se trouve sur ton avatar, pour dire.

C'est la merveilleuse Mandy Moore
Bienvenue à toi

oui, c'est mandy moore !!
en tout cas, merci à vous deux.

Flora Specter a écrit:

Gemey Maybelinne oui je sors
BIENVENUE et bon choix d'avatar (a)

+1 MDR !
Et c'est sûre que Mandy est un super choix ! Il nous faudra un lien d'ailleurs (a)

Merci à toi, et puis oui, un lien !!!
je pense avoir terminé ma fiche.

Vraiment très belle présentation
Alors, je valide la première traqueuse du forum

MERCIIIIIIIIIIIIIIIII
comment j'avais peur d'avoir rien compris.
j'inaugure le groupe !
en tout cas merci.

ah enfin une traqueuse, et en plus, ça se comprend avec l'histoire de son mari. j'aime beaucoup comment tu écris en tout cas.
je te valide donc sans plus attendre en te souhaitant un bon jeu parmi nous.

doublé;

merci beaucouuuuuup.