Je m’appelle Anakin, mais tout le monde me surnomme Andy. Faut dire que c’est plus simple à porter comme nom, je sais pas ce qui est passé par la tête de mes parents, mais sûrement pas un éclair de génie. Bref, je suis né à Dublin il y a maintenant 22 ans. J’ai une petite sœur du nom de Palmyre et j’avais un grand frère, Jude, décédé depuis 7 ans. J’ai déménagé ici pour mes 19 ans, changer d’air me semblait une idée parfaite pour commencer ma vie d’adulte sur de bonne base. Pari perdu, mais bon… Je suis hetero, et en couple depuis 6 mois avec une jolie blonde du nom de Lily. C’est pas toujours la joie entre nous, mais je ne suis pas là pour déballer mes problèmes de couple. Faut dire qu’avec mon caractère, je suis pas facile tout les jours : maniaque, râleur, manipulateur, assez charmeur, plutôt malin, impatient, pas vraiment fidel, lunatique… elle a pas choisit le plus simple. M’enfin, je suis un habitant pur et simple qui essaye de mener sa petite vie dans le coin.

PSEUDO → Verane ㄨ AGE → 20 ansㄨ AVATAR → Francisco Lachowskiㄨ COMMENTAIRES → J'ai envie de dire que ce forum à l'air PARFAITㄨ AUTRE → écrire ici.

Je n’ai envie de rien, si ce n’est de m’enfermer dans une pièce sombre jusqu’à la fin de ma fade existence. Que le soleil peine à entrer et qu’il termine par abandonner, comme j’ai abandonné depuis hier tout espoir d’être heureux une seule minute jusqu’à la fin de ma vie. Je voudrais qu’on me tire une balle entre les deux yeux juste parce que je n’aurais jamais le courage de le faire moi-même. La pluie tombe à grosse goute, comme si la nature ressentait mon mal-être. Et pourtant je reste là, assit au milieu de la ruelle, espérant secrètement qu’une voiture arrive. Je m’allongerais alors sur le bitume en attendant simplement qu’elle passe. J’aimerais être aussi éphémère que la pluie, j’aimerais que tout passe aussi vite que le mauvais temps. Mes poings cognent contre le sol, comme si cela pouvait arranger le moindre petit problème de ma vie. Je me sens vide, les larmes ont cessé de couler depuis bien longtemps. « A quoi ça sert de s’apitoyer sur son sort ? », voila la seule phrase que mon père à prononcé cette après-midi. J’aurais aimé lui prendre les épaules et le secouer jusqu’à ce qu’il réagisse, j’aurai voulu lui hurler que tout est de sa faute, que s’il ne lui avait pas mit la pression toute sa vie, rien de tout cela ne se serait passé. Mais rien, je n’ai rien pu faire, les yeux rivés sur le cercueil de mon grand-frère j’ai juste voulu remonter le temps. « Ne deviens pas ce que papa veut que tu sois. Tu es grand Andy, et même si tout le monde te dis le contraire, du haut de tes 15 ans, je sais que je peux te faire confiance sur ce point ». Cette phrase résonne dans ma tête depuis des heures. Jude ne voulais pas que je suive ses traces, Jude ne voulait pas que je reprenne l’entreprise juste parce que papa l’avait dit. L’eau coule sur mon visage et je donnerais tout pour qu’elle entraine avec elle les derniers jours. L’attente interminable à l’hôpital, et les paroles du médecin. Le vide qui m’a envahit quand il a annoncé que c’était terminé. Le refus. L’incompréhension. La colère. La tristesse. J’aimerais ne pas avoir de cœur, je voudrais ne jamais avoir connu ses sentiments.

Pour la première fois depuis 6 mois je me sens bien. Loin de cette réalité si brutale qui nous entoure jours et nuit, loin des souvenirs et des plaintes qui nous inondent. Je ne pourrais même pas dire comment je me suis retrouvé dans cet appartement délabré. Enfin si, je crois que tout à commencé par cette simple phrase « Tes bouquins ne te sortirons pas de ta misère. Arrêtes de déprimer et goûte plutôt ça. » Depuis la mort de mon frère je me suis enfermé dans les livres, tous plus différents les uns que les autres. Baudelaire, Shakespeare, Molière, Freud, leur univers m’est familier et rassurant. Dans un bouquin tout est tellement plus simple. Et même si l’histoire prend un tournant tragique, on peut choisir de fermer les pages pour se plonger dans quelque chose de plus joyeux. C’est tellement facile de s’évader grâce à quelques lignes, de rêver en même temps que le personnage et d’espérer secretement que nous deviendrons un jour comme lui. Mais aujourd’hui, un nouveau mode d’évasion est venu à moi…comme une évidence. Sans vraiment réfléchir, j’ai regardé cette ligne blanche, elle me semblait inoffensive. Elle m’est apparut comme un médicament plutôt qu’une drogue, la seule façon d’enfin me sentir mieux. Comment quelques milligrammes de poudre peuvent vous retourner autant le cerveau ? J’arrive enfin à rire, amusé par les formes et les couleurs qui dansent devant moi. Je voudrais rester ici à tout jamais. La simplicité de l’endroit m’attire, les sons me rassurent. La tête callée contre le sol, le temps semble ralentir pour me laisser un peu plus dans un monde que je redécouvre.

« Alors Blackburn ? Au lieu de vagabonder à vos idées, pourriez-vous éclairer vos camarades sur l’idée principale de ce texte ? Ou peut-être préférez-vous continuer à gribouiller vos dessins sur votre cahier ? » Je souffle bruyamment, faisant comprendre au professeur ainsi qu’à l’ensemble de la classe que leur moqueries et sarcasmes me passe bien au dessus de la tête. J’ai compris ce texte mieux que n’importe quel élève, et je suis sûr d’en faire un résumé plus exact que cet homme qui nous enseigne la philosophie comme s’il avait la science infuse. « La vérité est donc relative à une certaine interprétation de la réalité. Lorsque nous disons que quelque chose est vrai, c'est toujours au sein d'un système de croyances donné. » Silence total, pour une fois ils se la ferment, incroyable. Je n’ai même pas prit la peine de quitter du regard mon dessin. Mon crayon glisse sur la feuille sur un silence maintenant apaisant. J’ai toujours eu un don pour le dessin, l’agilité de mes mains est comme naturelle. Il semblerait que le crayon est le prolongement logique de mon bras, comme si une place avait été créée pour lui, tout spécialement. Concentré sur l’angle que j’entreprends de terminer, je remarque que personne n’a encore ouvert la bouche. Je daigne enfin relever les yeux et fixe Monsieur Garnier en entendant la cloche retentir. « Ca vous suffira ou j’ai besoin de vous donner la bibliographie de Lacan pour sortir de la salle ? » Sans attendre de réponse je me lève, attrape mon sac et me dirige vers la cour.

« Salut hum…Anakin c’est ça ? » « Andy ça suffira, qu’est ce que tu m’veux ? » « T’as été vachement impressionnant tout à l’heure ». J’arque un sourcil, cette fille serait donc dans ma classe ? Jamais remarqué. « Abrège»« Ca te dis de prendre un verre ? » Je m’arrête soudainement, pas vraiment certain d’avoir compris la nature de sa question. Elle se met à rire. « On m’avait prévenu que t’étais pas bien social, mais j’m’attendais pas à ça.J’trouve ça mignon »

« Andy, s’il te plais, ne m’abandonne pas. Pourquoi ne pas rester faire tes études à Dublin ? C’est TA ville, NOTRE ville.» Palmyre se tien debout, devant moi. Elle essaye de barrer le passage entre moi et la valise que je remplie doucement. « Tu peux pas comprendre, faut que je parte d’ici » « Oh non bien sûr, j’suis sûrement trop jeune pour me rendre compte que tu fais que des conneries depuis 5 ans. T’as bientôt 20 ans Andy, il serait peut-être temps d’arrêter de faire la tournée des bars » Je souris devant sa naïveté. Faire la tournée des bars…si seulement elle savait. Elle me voit comme un grand frère parfait, et je sais qu’elle prend model sur moi. Bien sûr, elle sait mes défauts et se rend compte que la mort de Jude m’a laissé beaucoup de cicatrices qui ne partiront sûrement jamais. Mais malgré ça, elle fait tout comme moi. N’est ce pas la particularité de toutes les petites sœurs ? Et c’est justement pour ça que je dois partir, qu’il faut que je m’éloigne d’elle. Il faut que je la protège… de moi. D’un geste de main je la décale doucement, lui faisant comprendre que ma décision ne changera pas. Elle me prend dans ses bras, signe d’une ultime demande. Je me plonge dans ses grands yeux bleus avant de l’excuser encore de la laisser seule ici. Palmyre et moi sommes proches, très proches. Mais je ne peux me résoudre à lui dire que la drogue fait partie intégrante de ma vie depuis presque 3 ans.

La nuit tombe, et c’est à ce moment là que je comprends le mieux « docteur Jekyll et Mister Hide ».Je pourrais presque me comparer à ce personnage de Stevenson, comme si la nuit reflétait la part la plus obscure de mon être. « J’y vais Lily » « D’accord, à ce soir travaille bien »Elle s’approche afin de laisser glisser ses lèvres contre les miennes et j’ouvre la porte de l’entrée. Une petite amie pour faire bonne figure. Quelle jeune homme de 22 ans n’est pas intéressé par la gente féminine ? A moins d’être gay, je n’en connais pas. Alors, pour rentrer dans le cadre de l’étudiant normal, j’ai une petite-amie. Est-ce que je l’aime ? Non, assurément, non. Alors qu’elle pense que je sers dans un bar du coin, je traverse quelques ruelles pour arriver dans une vielle bâtisse. Je me demande encore comment elle tient debout, et je ne serais pas surpris de l’a voir nous tomber dessus un jour ou l’autre. «Anakin, on a faillit attendre. Le petit étudiant en psychologie à du finir ses devoirs ?» Wellx.la meilleure et la pire personne que j’ai pu rencontrer sur cette planète. Je ne connais même pas son vrai nom, me contentant de l’appeler par son pseudonyme. Lui par contre connaît tous de moi : mon âge, nom, prénom, situation, étude. « C’est quoi l’programme Wellx ? »Il me montre du doigt les 2 petits sachets de poudre blanche posés sur la table. « Y’en a un que tu vas devoir refiler, et l’autre qui est ta paye. »Je me dirige vers les sacs sans plus de question, mais il m’arrête d’une main sur l’épaule « T’as bien le temps pour une partie de poker ? L’alcool est gratos » Il attrape un des sachets et le balance sur la table. « Une avance sur salaire, avec ta loyauté, j’te dois bien une petite soirée de détente… Prends ton pied, vend la cam et demain tu joueras les étudiants modèles. T’es tellement doué pour ça»

Si seulement mon frère était là...

Bienvenue et bonne chance pour ta fiche.
Je kiffe cette citation de 500 jours ensemble
Lachowski est un magnifique choix d'avatar