Riley-Swann Ammarillys Rhodes. On peut dire que ma mère ne manquait d'imagination quand elle m'a offert ce nom, il y a de cela vingt-cinq ans. Je suis née le treize mai 1986 dans la petite ville d'Alamo au Texas. Pour ce qui est de ma situation maritale, je ne sais plus trop quoi en penser. J'étais dans une relation stable avec un homme merveilleux, mais les choses sont compliquées, maintenant qu'il a découvert que j'ai une tombe qui porte mon nom à Alamo. Sinon, côté caractère, je crois pouvoir dire que je suis une femme naturelle. Je ne cache pas la vraie moi-même, je me montre comme je suis. Je suis quelqu'un de plutôt naïf, disons que je crois ce qu'on me dit. Faut juste faire attention, car je réalise qu'on se joue de moi, la réaction n'est pas fantastique. Je suis pragmatique et têtue. Ma soeur me dit aussi très souvent que je suis trop maternelle, trop protectrice. Elle peut dire tout ce qu'elle veut, on se serait plus en vie si je n'étais pas ainsi. Je me considère comme étant plutôt extravertie et assez émotive. J'ai tendance à analyser tout, à essayer de tout comprendre. C'est dû à ma curiosité tout ça. Sinon, je suis très rancunière et arrogante sur les bords. Je fais partie du groupe Les calamity.

PSEUDO → écrire ici ㄨ AGE → écrire ici ㄨ AVATAR → écrire ici ㄨ COMMENTAIRES → écrire ici ㄨ AUTRE → écrire ici.

« thing to remember is if we're all alone, then we're all together in that too »
« Tu seras toujours là pour moi ? » Parfois, des liens invraisemblables se créent entre deux êtres humains. C'était une relation de ce genre qui unissait Wendy et Riley, ils étaient réunis par un lien fort et incroyable. « Oui. Toi et moi pour toujours. » Ce fut toujours ainsi entre Wendy et moi. Des véritables inséparables, sinon quelques chamailleries. Nous habitions dans une jolie petite maison blanche aux volets bleus. Nous possédions aussi une écurie et une magnifique vue. Le ranch semblait interminable. Wendy et moi faisions souvent de l'équitation ensemble. Tout était paisible, tout semblait parfait.

Il était trop tard lorsque je sentis la fumée. Je sortis de mon lit pour atteindre le sol, mais j'étais déjà intoxiquée, je pouvais sentir la fumée dans mes poumons. Je ne trouvais plus mon air, je tentai de me traîner jusqu'à la chambre voisine, celle de ma soeur, mais je ne m'y rendis pas. Les derniers sons que j'entendis furent les douze coups de minuit, je vis la lumière blanche avant de chercher mon souffle pour la dernière fois. Mes yeux s'ouvrirent d'un coup, je toussai pendant un moment avant de réaliser que j'étais encore dans la maison en flamme. J'avais quitté mon corps, je le savais, mais je ne s'en souciai guère pour l'instant. Je me traînai jusqu'à la chambre de ma soeur. Elle était morte, elle n’avait plus de pouls, mais je la traînai quand même, espérant qu’elle aussi rouvrirait les yeux. Et ce fut le cas. Alors que je la traînai, Wendy ouvrit les yeux. Je la sortis de la maison et restai plantée un instant, observant les flammes dévorer la maison. « Riley... Qu'est-ce qui se passe ? » Je pris une grande inspiration avant de reprendre ma soeur dans mes bras. « On a pas le temps d'y penser tout de suite, Wendy... Il faut s'en aller maintenant. » Wendy ne voulait pas et je ne pouvais que comprendre pourquoi. « Pourquoi on devrait partir ? » Je hoquetai. Je ne savais pas vraiment pourquoi, c'était ce que mon instinct me disait de faire. Je tentai de me calmer pour réfléchir. « Wendy, on était morte il y a cinq minutes, comment tu veux expliquer aux policiers qu'on s'en est sorti sans une égratignure alors que les parents y sont restés... On est mieux de juste disparaître. » Elle me serra encore plus fort dans ces bras. Je ne savais si j'avais raison, mais ça me semblait être la meilleure option. Nous avons donc enterré ce qu'il restait des corps. C'était la chose la plus macabre que j'ai fait de toute ma vie. Après tout ça, Wendy et moi avons pris la voiture et avons déguerpi. Nous avons roulé toute la nuit et avons abandonné la voiture à la frontière de la Louisiane pour terminer la route sur le pouce. Nous ne savions pas trop vers quoi nous nous dirigions, mais au moins nous étions ensemble.


« i pretend to look around, but i was actullay looking at you »
Voilà maintenant trois ans que Wendy et moi nous étions installées à Shreveport en Louisiane. Au tout début, la vie avait été difficile, nous n'avions pas beaucoup de moyens, mises à part les économies que mon père avait caché dans l'écurie et mon propre compte de banque. Nous étions louées un petit appartement et avions investi dans nos études. J'avais fini par obtenir le diplôme que j'avais commencé à Alamo et était devenue infirmière. Wendy allait à l'école et m'aidait à subvenir à nos besoins en travaillant dans un petit café. Puis, il nous est arrivé un méga coup de chance. Sincèrement, ce fut la meilleure chose qui put nous arriver. Wendy et moi avions pris la décision de mettre un peu d'argent en bourse, en espérant que ça rapporterait. Et par je ne sais quel coup de chance, ça fonctionna. Ce fut un méga coup d'argent qui nous offrit un formidable coup de pouce. On s'acheta une petite maison et nous n'avions plus besoin de faire des heures de fou pour subvenir à nos besoins. Et puis, je le rencontra, ce mec qui allait changer ma vie.

Je désinfectai sans vraiment de délicatesse la blessure de ce mec. Il souriait et ça me tapait vachement sur les nerfs, j'arrivai pas à comprendre ce qui se tramait dans sa tête. « Allez, juste votre prénom ! » Je roulai les yeux. Il était vraiment très insistant. « Vous êtes complétement cinglé ! Vous faites exprès de vous blesser pour revenir ici ou quoi ? » Un sourire craquant s'afficha sur les lèvres du bel homme. J'avais deviné sa stupide tactique. « Et je continuerai tant que vous n'accepterez pas un rendez-vous ! » Je poussai un long soupir, pouvait-on vraiment être aussi con ? « Vous allez avoir ma mort sur la conscience, vous savez ? » Je croisai les bras en le jaugeant du regard. « Je ne compatis pas à la mort des idiots. » Je lui fis signe de se lever et il m'ouvra galamment la porte. Par politesse, je lui offris un sourire froid, il ne faisait ni chaud ni froid. Mais dans mon élan de frustration, je trébuchai et atterris contre son torse. Je maudis le monde entier d'être aussi maladroite. « Vous voyez, c'est le destin... » Je posai mon index contre les lèvres du beau brun et refermai la porte. « Un seul, juste un ! Et vous me fichez la paix !! » J'inscrivis mon numéro de téléphone dans sa paume de main avant de sortir brusquement de la salle. Il resta planté là un instant, le sourire béat aux lèvres.

Les rendez-vous s'enchaînèrent et, pour ainsi dire, je tombais follement amoureuse de lui. Le fait qu'il ait un quelconque lien avec la police m'inquiétait cependant un peu. Il était le mieux placer pour découvrir notre secret, à Wendy et à moi. Mais pourtant, je n'arrivai pas à me détacher de lui. Les instants passés avec lui le valait amplement. Je me disais que dans le meilleur des cas, il ne découvrirait jamais notre secret et que je finirai moi-même par lui dire. Et dans le pire des cas, j'aurai eu la chance de connaître le véritable amour avant de disparaître dans la nature à nouveau. Nous avions bien entendu quelque malentendu. Il voulait se marier, je voulais des enfants. Mais pour moi, ces deux choses était quasiment impossible dans la situation où je me trouvai. Je pouvais accepter de faire un tel engagement sans qu'il connaisse mon passé, mais je n'étais pas prête à en parler. Wendy était bien ici et révéler toute cette histoire, c'était risquer de partir. Et je ne pouvais pas lui faire ça.


« the most painful goodbyes are the ones never said, but the heart already knows it's over »
Je franchis la porte du restaurant, mon uniforme d'infirmière sur le dos. « Comme d'habitude, j'imagine ? » J'offris un magnifique sourire à sa petite soeur. « Bien sûr ! » Je m'assied à la même table que d'habitude. Wendy m'apporta une salade grecque ainsi qu'un thé glacé à la pêche et s'assied en face de moi. Elle n'avait pas beaucoup de client et pouvait prendre le temps de discuter avec moi. « Tu as entendu les dernières nouvelles ? Ils l'ont attrapé ! » Je continuai tranquillement de manger sa salade, tentant d'essayer de trouver un moyen de formuler mes mots. Je déposai doucement ma fourchette. « Sauf que l'inconvénient c'est qu'il nie être retourné sur le lieux... » « Et alors, l'homme qui a tué notre famille est en prison, enfin. » Je poussai un long soupir. « Qu'est-ce que tu ne comprend pas, Wendy ? Nous sommes des fantômes, ils vont approfondir leurs recherches pour explorer ses dires. Ils ne doivent pas nous retrouver. Tu comprends ça, Wendy ? » Elle ferma les yeux un instant, songeuse. Le soir de l'incendie, nous avions fait disparaître les restes des corps de nos parents. Il aurait été impossible que les deux corps restent sur place alors que nos deux corps auraient disparu. La version que les enquêteurs avaient établi était que le criminel était revenu sur place pour faire disparaître les corps. « Il va falloir déménager ? » Wendy ne pouvait imaginer cette option, je le savais. Elle commençait tout juste à se reconstruire. « Je suis désolée, mais il n'y a aucune chance à prendre. » Je lui tendis une enveloppe. Wendy hocha la tête, elle avait reçu la même. « Je boucle mes affaires ce soir. » « On va rester encore, mais il faut que tout soit prêt au cas où...»

« Alors, pourquoi un si délicieux souper ? » Je portai ma fourchette à mes lèvres en gloussant. Jared était un très bon cuisiner, mais il n'avait jamais la volonté de s'aventurer dans ce coin de l'appartement. « J'ai bien le droit de te gâter, de temps à autre.. » Il sourit et c'est alors que le téléphone sonna. Je fronçai les sourcils et posai ma main sur la sienne. « Ne répond pas... Ça peut attendre... » Mais il attrapa tout de même son téléphone. Il s'éloigna et je roulai les yeux. Je ne m'inquiétai pas une seconde de ce dont pouvait s'agir ce coup de fil. Mais lorsqu'il revint, j'eus la trouille. Il avait cet air bizarre et il se semblait pas franchement heureux. « Est-ce que ça va ? » Il caressa doucement ma joue et déglutit. « Je voulais te faire la grande demande ce soir, mais je réalise qu'il y a de nombreuses choses que je ne sais pas à ton propos. » Je fronçai les sourcils. « De quoi tu veux parler ? Je commençai à avoir de gros doutes. Pouvait-il vraiment l'avoir découvert ? La panique s'emparait tout doucement de moi, bien que je tentai de ne pas le laisser paraître. « Je pars demain, je dois rejoindre mon vrai travail. Je t'expliquerai bien tout, mais... » Je poussai un soupir, je détestai les phrases qui se terminaient ainsi. « Mais quoi ? « Tu n'aurais pas quelque chose à me dire ? » Je reculai d'un pas en le fixant inquiète. Mes doutes commençaient à se concrétiser. « Riley, je veux que tu m'expliques pourquoi il y a une tombe qui porte ton nom et celui de ta soeur ! » Jared tentait de garder son calme. « Tu as fait des recherches sur moi ! » J'était plus choquée de cela que du fait qu'il ait découvert mon secret. Je le repoussai. « Tu me faisais pas confiance ou quoi ?! » « Je te faisais confiance, mais j'en avais marre de toutes ces cachoteries ! » J'essuyai les larmes qui coulaient sur mes joues. Moi qui croyait que nous aurions duré pour toujours, ça semblait pas sur la bonne voie. Je tentai en vain de me justifier. J'aurai dû lui dire, je le savais. « C'est plus compliqué que ça, je devais me protéger et protéger Wendy ! » « Je peux te protéger moi ! Je suis là pour toi, toujours ! Et je protégerai Wendy aussi si ça veut dire que je t'aurai à mes côtés. » Je savais qu'il avait raison, il avait toujours été là pour moi, autant que j'avais été là pour lui. Il avait raison, j'avais eu tord. Mais, je ne pouvais plus courir ce risque. Ce n'était pas mon genre de fuir, mais ça semblait être la seule option. Je me détourna précipitamment avant même qu'il puisse bouger. Je l'avais perdu à l'instant où il avait su que je l'avais trahi.

J'avais atterri chez Wendy quelques instants plus tard, les yeux en larmes, complétement détruite. « Tes choses sont prêtes ? » Elle se leva, surprise, et hocha la tête. « Et bien, ramasse-les, on s'en va à Higgins gap. » Elle ne dit pas un mot et se dirigea vers sa chambre. J'attrapai mes affaires, que je laissai toujours chez Wendy et fis brûler tout ce qui pouvait nous rattacher à cette nouvelle destination. Nous avions déjà eu une deuxième chance, mais nous ne pourrions pas en avoir éternellement.

→ Cette nouvelle vie, je l'aime vraiment, quoique je n'aurai pas dit de garder la précédente. J'aurai aimé que cette incendie n'est jamais lieu, mais je suis heureuse d'avoir eu une deuxième chance. Je sais du mieux que je peux pour faire en sorte de profiter de cette deuxième chance. Je croyais le faire grâce à Jared, mais décidément je n'ai pas de chance.

Très bon choix de vava.
On se demande grâce à qui.

Oui, je me demande bien c'est grâce à qui